Manuscrit autographe (Archives Tronchin 167, p. 293-294)
D'Alembert (Paris) à Tronchin (Genève)
Folio :
Vous avez fait, mon cher & illustre confrere, tout ce que la prudence, les convenances & l'humanité exigeoient, et je ne puis, en vous remerciant d'ailleurs beaucoup, qu'approuver le parti que vous avez pris. Ce que vous avez à present de plus important à faire, c'est de le tranquiliser, s'il est possible, sur son état (réel ou supposé) ; je passais hier quelque temps seul avec lui, & il me parut fort effrayé, non seulement de cet état, mais des suites désagréables pour lui qu'il pourroit entrainer ; Vous m'entendez sans doute, mon cher & illustre confrere, & cette disposition morale de notre vieillard a surtout besoin de votre attention et de vos soins. Recevez les assurances reiterées de toute ma reconnoissance, et de mon respectueux attachement
D'Alembert
ce 18 fevrier