Né le 5 septembre 1725 à Lyon et mort le 18 décembre 1799 à Versailles.
Même s'il est le plus jeune et qu'il n'est encore qu'associé de l'Académie des beaux-arts en 1755, il est aujourd'hui le plus connu des « démissionnaires » de l'affaire Tolomas. Il est également le seul pour lequel on connaisse un lien personnel avec D'Alembert. Il est associé à l'Académie de Berlin le 3 juillet 1755, quelques mois après sa prise de position dans l'affaire Tolomas et alors que D'Alembert termine son premier séjour à la cour de Frédéric II... Difficile d'y voir une coïncidence !
Il fait ses études au collège des jésuites à Lyon (aujourd'hui le lycée Ampère) et son professeur de mathématiques n'est autre que le père Beraud, également le maître de Lalande, de sept ans son cadet, et dans lequel Tolomas est professeur de rhétorique . Il rencontre D'Alembert, Diderot et Lalande lors son séjour à Paris à la fin de ses études, au début des années 1750, dans la maison de Jombert, le libraire des sciences et des arts. Montucla est recommandé à Delisle par Beraud (lettre conservée à l'Observatoire de Paris, citée par E. Badinter, Passions intellectuelles, II, p. 140, n. 1).
En 1754, il a déjà publié anonymement son Histoire des recherches sur la quadrature du cercle, ce qui n'est peut-être pas sans rapport avec l'agacement que les quadrateurs procurent à D'Alembert (voir M. Jacob, La quadrature du cercle, Fayard, 2006). Les deux premiers volumes de son Histoire des mathématiques ne paraîtront qu'en 1758. Il fera une belle carrière administrative.
Notice historique sur la vie et les ouvrages de Jean-Etienne Montucla, auteur de l'histoire des mathematiques, Auguste Savinien Leblond, 1800, extrait « avec des additions », en tête du volume 4 de l'Histoire des mathématiques de Montucla, les deux derniers volumes étant achevés et publiés par Jérome de La Lande en 1802).