f. 1rJe ne puis vous dire, Mon cher confrere, combien je suis reconnaissant du present que vous m'avez fait de votre preface, elle m'a charmé par la profondeur des connaissances, par l'ordre, par la beauté du stil, l'esprit libre de prejugés y decide avec une noble liberté, sans jactance, rien n'a echappé a votre penetration dans les sciences les plus abstraites, le vray, le probable, l'erreur y sont demeslés avec un discernement exquis, tout l'objet de l'ouvrage est presenté sous un aspect tres sensible, tres avantageux, et tres agreable. Cet excellent morceau auroit extremement surpris le public s'il n'en connaissoit pas l'auteur.

Est il donc possible que vous ayez tant d'horreur pour la cour, qu'on ne puisse jamais avoir le plaisir de vous y voir, et malheureusement je ne puis la quitter pour aller philosopher avec vous ; aussitost que je le pouray, surtout si ma liberté m'est jamais rendue, je jouiray vivement de cette satisfaction. En attendant je vous embrasse de toute mon ame, et suis avec les sentimens d'estime et d'amitié les plus distingués et les plus tendres

Votre tres humble et tres obeissant serviteur

Quesnay

f. 1vA Monsieur
Monsieur d'Alembert de l'Academie Royale des Sciences de la Societé Royale de Londres et de celle de Berlin rue Michel le Comte
a Paris