Sélection de lettres
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    [Manuscrit autographe] (affichée) | |||||
Collection particulière
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D'Alembert (Paris) à Crequÿ (Froullay) Mme (Paris)
La lettre est datable avec précision du jeudi 20 ou du vendredi 21 janvier par les péripéties de l’affaire de Prades, et la rédaction de l’épître dédicatoire au marquis René Louis d’Argenson : elle se situe après 52.02 et juste après une séance ayant lieu un mercredi après l’intervention de Digaultray à la Sorbonne le mardi 11 janvier, qui ne peut être que la séance du mercredi 19 janvier..
f. 1rIl faudra donc, Madame, se passer de perdrix aujourd'huy, mais non de vous voir et de vous entendre, honneur que je compte me donner ce soir.
Il est vray que omnes est dans la these, mais quibus y est aussi : voici exactement la proposition ; apres avoir rapporté un passage de Tertullien, ou il est dit que les Demons nuisent, et que quand ils cessent de nuire, ils passent pour avoir gueris ; l'abbé de Prades conclut avec Origene : donc toutes les guerisons (on ne dit pas tous les miracles) operés par J.C. (si on les separait des Propheties, qui repandent sur ces guerisons un caractere de divinité) seroient des miracles equivoques, et qui paroitroient ressembler en quelque chose à certaines guerisons operées par Esculape.
Vous voyés madame qu'il n'est pas question ici de tous les miracles, mais de toutes les guerisons, ce qui est fort different, et de ces guerisons separées des Propheties, ce qui est fort different encore. Il est certain que Celse objectoit f. 1v à Origene les guerisons éclatantes & en apparence miraculeuses d'Esculape, & qu'Origene y repondoit en reunissant les guerisons aux Propheties. Vous voyés donc que l'abbé n'est pas si coupable ; a l'egard de sa pretendue opiniatrêté, je l'ay toujours vû fort docile & prêt à se retracter ; mais quand il s'agit de perdre quelqu'un, les mensonges ne coutent rien. Aussi l'ancien syndic Digaultray, ou comme Made du Deffand l'appelle, Dicotrets, homme digne d'un plus beau nom, a pris la defense de la these dans la derniere assemblée, c'est une grande histoire que je vous conteray si mieux n'aimez que je vous conte autre chose. Ce Digaultray, ou Dicotrets a requis que les Docteurs f. 2r motivassent leurs avis, attendu qu'il etoit certain que plusieurs condamnoient la these sans l'avoir lüe. Il y a apparence que l'abbé de Prades finira par etre ecouté dans ses defenses. Les Jesuites ont soutenu mercredy une These ridicule sur les miracles, & ont eté mis au sac par un cordelie. Voilà de beaux details. Voicy mon Epitre à Mr. d'Argenson. Il n'en savoit rien, et a eté fort surpris, comme vous pensez : j'y avois joint une lettre qui accompagnoit le livre. Mais la lettre n'est que pour vous, et pour Mr. votre oncle si vous voulez.
55.01  |  [16 janvier 1755]
D'Alembert à Crequÿ (Froullay) Mme
55.02  |  17 janvier 1755
Durival Nicolas à D'Alembert
55.03  |  [30 janvier 1755]
D'Alembert à Societe Royale de Lyon
55.04  |  21 février 1755
Beraud à D'Alembert
55.05  |  22 février 1755
Bollioud Mermet à D'Alembert
55.06  |  25 février 1755
Tolomas à D'Alembert
55.07  |  [9 mars 1755]
D'Alembert à Soufflot
55.08  |  17 mars 1755
D'Alembert à Bourgelat
55.09  |  7 avril 1755
D'Alembert à Bourgelat
55.10  |  31 mai [1755]
D'Alembert à Ratte
55.11  |  16 août 1755
D'Alembert à Scheffer Karl
55.12  |  2 septembre [1755]
D'Alembert à Prades
55.13  |  7 septembre 1755
Canterzani à D'Alembert
55.14  |  26 septembre [1755]
D'Alembert à Ratte
55.15  |  [c. 1er novembre 1755]
D'Alembert à Benoît XIV
55.14a  |  24 octobre [1755]
D'Alembert à Gerdil
55.17  |  6 novembre 1755
D'Alembert à Ratte
55.16  |  6 novembre 1755
D'Alembert à Formey
55.18  |  7 novembre 1755
D'Alembert à La Condamine Charles
55.19  |  9 décembre [1755]
Voltaire à D'Alembert
55.20  |  10 décembre 1755
D'Alembert à Prades
55.21  |  [mi-décembre 1755]
D'Alembert à Formey
55.22  |  [26 décembre 1755]
D'Alembert à Tressan
55.23  |  [27 décembre 1755]
D'Alembert à Tressan
55.24  |  27 décembre [1755]
Rousseau Jean Jacques à D'Alembert
55.25  |  28 décembre [1755]
Voltaire à D'Alembert