Sélection de lettres
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    [Imprimé 1802] (affichée) | |||||
Eloge de Gerdil, Fontana, 1802, p. 109
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D'Alembert (Paris) à Gerdil (Rome)
p. 109Mon Révérend Père,
J'ai tardé à regret de vous faire mes très-humbles remercîmens de l'ouvrage que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer. Des occupations forcées, et que je ne pouvois remettre, m'ont empêché d'en achever plutôt la lecture. Je puis vous dire à présent, en toute vérité, que j'en suis très-satisfait, que je l'ai lu avec plaisir et avec fruit, et que je l'ai trouvé plein de connoissances géométriques et physiques. Vous avez pu voir par la lecture des articles attraction, et capillaire dans l'Encyclopédie, que je ne suis pas fort éloigné de votre maniere de penser, et que je ne suis point du tout persuadé que l'attraction soit la cause de l'ascension des tuyaux capillaires. Je m'applaudis, mon Révérend Père, de penser sur cela comme vous. Je vois aussi que vous avez refusé (avec grande raison) les finis indéterminables. Vous trouverez, je crois, à l'article différentiel de l'Encyclopédie, qui va paroître, une métaphysique plus claire. Je finis en vous réitérant mes remercîmens, et les assurances de l'estime respectueuse avec laquelle je suis &c.
Paris 26 juillet 1754
D'Alembert