Sélection de lettres
|
|||||
    [Manuscrit autographe] (affichée) | |||||
Paris BnF, NAFr. 24330, f. 9
|
|||||
    [Best. 5244, D5896] | |||||
Œuvres complètes de Voltaire, vol. 85-135 ; Correspondence and related documents, Oxford, Voltaire Foundation, 1968-1977, Best. 5244, D5896
|
|||||
    [Pléiade] | |||||
Voltaire, Correspondance, édition Théodore Besterman, additions et corrections par Frédéric Deloffre, Paris, Gallimard, 13 vol., 1977-1993 (Bibliothèque de la Pléiade), IV, 3835
|
Voltaire (Colmar) à D'Alembert (Paris)
f. 9rà Colmar 30 juillet 1754
Madame Denis monsieur vous fait les plus sinceres compliments et moy je vous demande les plus sinceres pardons des rogatons croquez que je vous ay envoyez à l'adresse de Briasson. Je croi meme quil y a baucoup de fautes de copiste, outre les miennes. C'est a vous ou a vos ayant cause, a tirer quelque parti de ces pauvretez. Je n'ay voulu que vous obeir promtement. Ce sont des materiaux dont on peut faire usage dans votre grand batiment en les conformant au dessein de l'ouvrage. Vous ne m'avez pas accusé la réception, cependant vous devez les avoir depuis un mois. Je serais faché qu'ils fussent perdus, quoy que je sois faché davoir si mal répondu a ce que vous m'ordoniez. Il faut que vous pardoniez a un pauvre malade qui s'occupe soir et matin de sottises tout à fait étrangeres a votre immense et belle entreprise. Si j'avais du temps je vous demanderais une place de piqueur de moëllon dans votre grand attelier. Je vous embrasse de tout mon cœur.
V