f. 1rCe mercredi à 7^h. du matin

Je serai ravi, mon cher confrere, de vous embrasser Lundi prochain, comme vous me le faites esperer, et d'apprendre par vous même de bonnes nouvelles de votre santé. Je n'ai reçu qu'avant hier au soir vos contes charmans dont je connoissois déja la pluspart. Je n'ai pu lire encore que les deux préfaces du 1^er. et du 4^e. qui m'ont paru très bien ; je vais lire Guerin de Montglave, & Ursino le Navarrois, et le reste à la suite. Je les aurois déja lus, et presque tout l'ouvrage, si j'avois plus de temps à donner à mon plaisir ; comptez au moins, mon cher confrere, que tous mes instans libres seront consacres à cette lecture ; et, ce qui m'interesse encore davantage, comptez pour jamais sur la plus tendre amitié de ma part, et sur la plus vive reconnoissance. Vale et ama. Tuum ex animo

D'alembert