Les Œuvres complètes de D'Alembert (1717-1783)

Série V | Correspondance générale

Sélection de lettres

LETTRE 51.12   |   12 juillet 1751
D'Alembert (Paris) à Henault (Compiègne)

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f. 17rJe suis plus sensible, Monsieur, que je ne puis vous le dire aux eloges dont vous voulez bien honorer mon ouvrage. Cependant quelque flatté que je le sois d'un suffrage aussi éclairé que le votre, je crains que l'amitié dont vous avez bien voulu jusqu'icy me donner tant de marques, ne vous previenne un peu en ma faveur. Pour moy je vois dans mon ouvrage bien des choses qui manquent ; heureux si je pouvois y suppléer, comme c'est mon dessein, dans les articles dont je suis chargé pour l'Encyclopedie, et ou je me propose de traiter plus à fond un grand nombre de matieres que les bornes d'un discours preliminaire ne m'ont f. 17v permis que d'effleurer. Rien ne seroit plus flatteur pour moy que de continuer à meriter votre suffrage ; j'ose dire que j'en suis au moins digne par l'attachement sincere que j'ay pour vous, & par la reconnaissance dont je suis penetré de toutes vos bontés, et dont je souhaiterois pouvoir vous donner des marques ; Diderot pense la dessus comme moy, et nous n'oublierons jamais ni l'un ny l'autre ce que nous vous devons. C'est avec ces sentimens que j'ay l'honneur d'etre, Monsieur, votre tres humble et tres obeissant serviteur.

D'alembert

à Paris 12 juillet 1751.

f. 18rA Monsieur
Monsieur le President Henault
a Compiegne.