Les Œuvres complètes de D'Alembert (1717-1783)

Série V | Correspondance générale

Sélection de lettres

LETTRE 55.14   |   26 septembre [1755]
D'Alembert (Paris) à Ratte (Montpellier)

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f. 1rà Paris ce 26 sept.

J'ay attendu, monsieur, la fin de votre article froid pour vous en temoigner ma reconnoissance, & la satisfaction que cette lecture m'a causé. Rien ne m'y paroit inutile, si ce n'est peutetre ce que vous dites de la cause generale du froid, & qu'on peut renvoyer au mot chaleur, mais cela est si court que peut être le laisseray-je subsister ; tout le reste est parfaitement bien, plein de vûes saines, & d'excellente physique. Si vous avés quelque autre article qui vous plaise, mandés le moi je vous prie, & je serai fort aise que vous vous en chargiés. Je recevrai avec reconnoissance ce que mr votre confrere voudra bien m'envoyer f. 1v sur le mot force (œconomie animale) ; je ne doute point sur votre temoignage qu'il n'ait la dessus des idées neuves & saines.

Le Ve. volume de l'Encyclopedie va paroitre dans 15 jours ; nous avons eté obligés de nous arreter à ET, car la lettre E fournit prodigieusement. Je crois que vous serés content de ce volume qui vaut au moins le précedent. J'ai mis à la tête un Eloge du P. de Montesquieu, dont j'ay fait tirer des exemplaires à part pour mes amis. Plusieurs en ont déja. Je ferai partir incessament trois exemplaires de cet Eloge à l'adresse de m. Duché, f. 2r un pour lui (qui pourtant ne le merite gueres) un pour vous, monsieur, & un pour monsieur le Roi à qui je vous prie de faire mille complimens de ma part. J'ai l'honneur d'etre avec tout le respect et l'attachement possible, monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur

D'alembert

Je n'ai point entendu parler de m. Duché ; je ne lui ecris point : car cela est inutile, il ne me juge pas digne d'une reponse.

f. 2vA Monsieur
Monsieur de Ratte fils,
secretaire perpetuel de la societé
royale des sciences, de l'institut
de Bologne &c
à Montpellier