Incipit :
« Je ne manquerai pas d'aller ce soir à l'hôtel du sentiment ; cela me fera dîner chez moi. »
Résumé :
Fera semblant d’apprendre la perte du Doyen. Le peu de succès de leur rép. à Berthier [2 février 1751], n’ont pu faire aussi bien que Montesquieu contre la Gazette ecclésiastique. Il faut terminer la dispute avec les journalistes.
Incipit :
« En vous remerciant, madame, de vos présents. Le mémoire de l'ordre de Malte est lu, examiné, approuvé, etc. »
Résumé :
A lu et fait ses remarques sur le mém. de l'ordre de Malte. Il va sortir avec les libraires de l’Enc. pour protester auprès de Malesherbes contre le Journal de Trévoux. Eloge de Terrasson [janvier 1751] exalté par les gens du monde, méprisé par les gens de lettres.
Résumé :
Il est allé voir une pièce médiocre, Arlequin et Scapin, voleurs par amour [jouée une fois, le 26 novembre 1751] qui l’a fait rire. N’ira pas dîner chez Buffon car il souffre d’un dérangement, mais ira lui faire sa cour le jour même.
Incipit :
« Mon estomac va assez bien, madame, il y a cependant toujours une velléité de colique… »
Résumé :
Compte aller voir la tragédie Varon [jouée un mois à partir du 20 décembre 1751] grâce à Bailleul. Lui demande ce qu’elle va faire chez Coypel et la prie de faire la cour pour lui à Mme Geoffrin.
Incipit :
« Vos perdrix, madame, vos bécasses et votre lettre meilleure que bécasses et perdrix m'ont trouvé couché, et qui pis est dormant… »
Résumé :
Est allé au Pavillon : il a dit avoir été malade et n’a pas eu de reproches. La thèse de l'abbé de Prades condamnée par Mme Lémery, Mlle Lémery l’a raccompagné. Condillac, Mlle Ferrand et Helvétius. Mourir suivant Boindin ou suivant La Mettrie. Il a quatre épreuves à corriger, un avertissement à achever, l’errata du second vol. [Enc.] à composer, Bache, Delamart, Brulé, Manvieux, Bailleul. La situation de Rousseau l’afflige.
Incipit :
« Vos trois bêtes seront mangées, Madame, ce soir & demain. Pourquoy les trois quarts de nos beaux esprits ne leur ressemblent-ils pas ? »
Résumé :
Il mangera ses trois perdrix. Buffon n'a pas demandé le secret, Helvetius niera les propos qu'il a tenu : sa querelle avec lui. Ira voir Rousseau demain.
Incipit :
« Il faudra donc, madame, se passer de perdrix aujourd’hui, mais non de vous voir et de vous entendre… »
Résumé :
Thèse de l’abbé de Prades ; guérisons, miracles et prophéties. Le syndic Digaultray, que Mme Du Deffand appelle « Dicotrets », a pris la défense de Prades. Position des jésuites et des cordeliers. Lui envoie son épître à d'Argenson (que celui-ci ignorait), ainsi que sa l. d’accompagnement [52.02], celle-là uniquement pour elle et son oncle [Bailli de Froullay].
Incipit :
« Voilà, madame, l'économie de la vie humaine, dont le fond est très commun… »
Résumé :
Lui renvoie l’Economie de la vie humaine [1751] qui lui déplait et y joint la liste des prédicateurs. Lui dit qu'elle tend à la béatification et devrait avoir cela avec Moncrif sous son coussin. Possédé du démon de la composition, il laisse ses amis aller « à 12 lieues d’ici à la chasse de la réputation ».
Incipit :
« Voilà encore, madame, de fort vilain papier, mais il faudra que vous vous en contentiez pour aujourd’hui. »
Résumé :
Lui promet le secret sur la réunion d’hier. Lui envoie ses vers pour le maréchal [de Saxe], le prétendant [Charles Edouard Stuart] M. de Boufflers : toute sa poétique, douze vers, veut lui envoyer sa brochure pour satisfaire Helvétius.
Incipit :
« Voilà, madame, la lettre de Voltaire. Vous pouvez même si vous voulez, la garder mais... »
Résumé :
Ne pas montrer la l. de Volt. Le « beau chien de temps ». Se porte à merveille. Serait tenté de ne plus faire que des sermons pour lui plaire. Ecriture et papier exécrables. Il l’aime et l’adore en tous lieux. Veut-elle quelque chose de Bailleul ? Ne peut dîner chez elle : il doit être absolument à l'Acad. [sc.] samedi.
Incipit :
« …ah ! mon cher Rousseau, notre ami diogène va donc devenir aristippe… »
Résumé :
J.-J. Rousseau. La traite d’ingrate, aimerait avoir une castille avec elle. Lui renvoie « sa Christine » [« Réflexions et anecdotes sur Christine, reine de Suède », Mélanges, II] pour rendre à « la grosse cousine »
Résumé :
Viendra la voir ce soir et lui donnera ses deux épîtres. L’abbé de Canaye vient de rentrer du Maroc et d'Alger. Lui lira l’éloge de Canaye [épître à l’Essai sur les gens de lettres ] dont l’abbé a été content. Buffon. Montesquieu aura du mal à ne pas être condamné par la Sorbonne. Les éloges lus à l'Acad.
Résumé :
Lui envoie des exemplaires de ses [Mélanges], dont quatre pour Mme Du Deffand, un pour Morand, un pour La Chapelle. Déclaration d'amour dans laquelle interviennent Mme Dupré, Helvétius, Duclos, Saurin, Trudaine.
Incipit :
« Pardieu, vous m'écrivez sur de beau papier. Il n'y a que votre style au monde qui puisse faire passer du papier pareil. »
Résumé :
Va manger ses perdrix. Boze et La Chaussée crient contre lui. La cour est contente de son Essai sur les gens de lettres. Il est en grâce au Pavillon [chez Mme Lémery] où il va samedi. La chaleur d’Helvétius. L’opéra de Mondonville réussit contre les Bouffons. Diderot n’a pas la Prophétie [Le Petit prophète de Boehmischbroda].
Incipit :
« … Et les prophéties ne m’ont point été envoyées ; car je ne les ai point reçues… »
Résumé :
En forme de pastiche : les prophéties [Le Petit prophète] ne lui ont pas été envoyées, mangera les deux perdrix, son Plutarque n’est pas revenu de chez le relieur.
Incipit :
« … Et vraiment oui, madame, vous le verrez demain… »
Résumé :
Discours de réception à l’Acad. fr. [lu le 19 décembre] qu’il apporte à Versailles le lendemain matin. Lui en fera parvenir trois exemplaires avant midi : pour elle, l’ambassadeur [de Malte, le bailli de Froullay] et le chevalier d’Aydie. A déjà 11 jetons de l’Acad. fr. Ira la voir aujourd’hui en sortant de l’Acad. fr. En a assez des discours et des imprimeurs.