Les cinq lettres manuscrites de la correspondance de D'Alembert conservées à l'Académie de Lyon sont relatives à l'Affaire Tolomas (voir l'interface documentaire que nous lui avons consacré) : la lettre autographe de D'Alembert où il s'indigne de ce qu'on lui a rapporté du discours prononcé par un membre de l'Académie de Lyon (à cette époque Société des Beaux-Arts), le jésuite Tolomas, a été conservée dans les registres de l'Académie (55.03), comme les copies faites pour mémoire (55.05, 55.06, 55.07, 55.09). Ces manuscrits sont à compléter par les lettres imprimées dans une petite brochure publiée en 1755. Nous disposons de plus d'un brouillon très raturé de 55.09, qui nous permet de mesurer l'importance de cette polémique pour D'Alembert.
Incipit :
« J’apprends de tous côtés par différentes lettres qu’un régent de rhétorique dont le nom… »
Résumé :
Protestation contre le contenu supposé de la harangue du père Tolomas prononcée le 30 novembre [1754] au collège jésuite [de Lyon] dont l’annonce lui est parvenue de multiples sources. Pour l’honneur de l’Enc. et des différentes Acad. dont il fait partie, dont la leur, il demande que justice lui soit faite, ou que la Société atteste que la harangue n’a rien d’injurieux.
Incipit :
« La Société royale voit avec peine, par la lettre que vous lui avez adressée, votre mécontentement contre le Père Tolomas… »
Résumé :
Rép. faite par le secrétaire à la l. du 30 janvier qui n’a été remise à l’Acad. de Lyon que le 14 février. Le jugement de la harangue n’est pas du ressort de l’Acad., mais sa l. a été lue en assemblée, devant Tolomas qui a protesté de sa bonne foi et va lui écrire.
Incipit :
« On vous a prévenu contre moi. J’en suis également surpris et affligé. Mais l’opinion… »
Résumé :
Son discours latin pour la défense des collèges attaqués dans l’Enc., sujet très convenable traité avec modération. L’a déposé chez le prévôt des marchands, tant il est sûr de son innocence. Proteste de son estime.
Incipit :
« Je suis très fâché, monsieur, de ne m’être pas trouvé chez moi lorsque vous m’avez fait l’honneur d’y passer. »
Résumé :
Se plaint des procédés de la Société royale de Lyon [Soufflot en est directeur] qui refuse de juger le père Tolomas, bien qu’il en soit membre. Plusieurs amis ont donné leur démission. Lui demande de prendre ses responsabilités de directeur.
Incipit :
« Si la conduite qu’on a tenue à mon égard, monsieur, dans l’affaire du P. Tolomas ne m’avait accoutumé… »
Résumé :
Etonné de ce que Bourgelat lui dit dans sa l. [inconnue] : rumeurs selon lesquelles D’Al. serait brouillé avec lui car il l’aurait entraîné dans de fausses démarches. L’assure de son attachement, ne regrette rien, n’a pas agit à la légère contre Tolomas. N’a reçu d’attestation que de Béraud. Soufflot le défend. La l. de Montucla à Mathon. Les lettres patentes de la Société. Lui demande de rendre publique sa l., la dernière de la querelle. Compliments à Villers, Goiffon.