Incipit :
« J'ai été, madame, dès lundi, prendre une souscription pour vous. Vous aurez votre volume… »
Résumé :
A pris pour elle une souscription [à l'Enc.]. Aura son volume le lundi suivant. Le [Disc. prélim.] réussit. Les jésuites changent de ton ; il a six ou sept cents articles à leur service. Lui donne copie de l'épître dédicatoire au [comte d’Argenson].
Incipit :
« Je serais bien fâché, madame, que vous crussiez m'avoir perdu, mais malgré toute l'envie que j’ai de vous écrire souvent… »
Résumé :
Son Système du monde achevé. Ses articles math. de l'Enc. Sa rép. au détracteur de ses Elémens de musique est sous presse. Ses deux vol. de Mélanges sont prêts à paraître, en garder le secret. Chamrond. Querelle de Maupertuis et de Kœnig. Son refus réitéré d'accepter la présidence de l'Acad. de Berlin. Hostilité du ministère à son égard. Mène une vie retirée, ne voit que son abbé [Canaye] à l'Opéra. L'Apologie de l'abbé de Prades répond fort bien à l'évêque d'Auxerre. A renforcé son éloge de Montesquieu. A lu l'Apologie de Bolingbroke de Volt. Mme Denis retire sa comédie. Sottises des Chaulnes et de Duclos. Son admiration des « intermèdes italiens ».
Incipit :
« Voilà, madame, un bien gros paquet qui ne vous dédommagera guère de ce qu'il vous coûtera de port. »
Résumé :
Lui communique sous le secret ses l. avec d’Argens à propos de la proposition de Fréd. II, a refusé car préfère mourir pauvre et estimé. A peint les ridicules des mécènes français dans ses [Mélanges] à paraître mi-janvier [1753]. Chamrond, Mâcon, Paris. Il est impossible d’ajouter le président [Hénault] dans le Discours préliminaire où ne sont loués que les grands génies de la nation. L'art. « Chronologie » de l'Enc. Hénault ne l'avait pas remercié de l'envoi de la Résistance des fluides. N'a pas participé à l'éloquente Apologie de l'abbé de Prades. Les Lettres de Bolingbroke. L’Apologie de Volt. que Julien enverra à Mme Du Deffand. Fadeur des vers de Bernis. Mme Du Deffand doit lire Rollin en ménageant ses yeux. Affaire de la sœur Perpétue. Schisme des musiques française et italienne.
Incipit :
« Eh bien, madame, puisque vous êtes si contente de mes lettres je vous permets de les garder… »
Résumé :
L'autorise à lire ses l. à Formont, seulement à lui. Le succès de ses [Mélanges 1753], en vente depuis huit jours. Brouille entre Fréd. II et Volt., qui a publié un pamphlet contre Maupertuis. Ni lui ni Diderot n’est auteur du [Petit prophète de Grimm]. Médiocre opéra de Mondonville [Titon et l’Aurore] qui réussit. A vu Pont-de-Veyle à l'Opéra et lui a parlé de la richesse de Mme Du Deffand qui l'a rendue malheureuse.
Incipit :
« Je suis, madame, d'autant plus sensible à votre suffrage, qu'en vérité je désirais ardemment de l’obtenir. »
Résumé :
Sensible à l'approbation qu’elle donne à ses [Mélanges] ; les Bissy et les Brancas ; son Essai sur les gens de lettres ; sa traduction de Tacite. Demande l’avis de Formont. Add. à l'éloge de [Jean I] Bernoulli. A maintenant ses entrées à la Comédie Française grâce à Mlle Clairon. La Tour a fait son portrait. A reçu de ses nouvelles par Delacroix, rencontré à l'Opéra. Mort de la duchesse du Maine. Mémoires de Mme de Staal.
Incipit :
« J'attends, madame, avec beaucoup d'impatience les remarques que vous me promettez. »
Résumé :
« Prodigieux déchaînement » contre ses Mélanges. Jeliotte et Hénault à la tête d'une faction le dénigrant ; musique italienne. Critiques de feu M. de Forcalquier ; comte de Bissy s'est cru visé. Son marché avec les libraires ; n'a encore rien touché. Fera de la géométrie et lira Tacite. Volt. raccommodé avec Fréd. II et Maupertuis retombé.
Incipit :
« Je viens d'apprendre, madame, dans le même moment, votre maladie et votre convalescence. »
Résumé :
Nouvelles apprises par Delacroix. L'abbé de Canaye, épris des lettres de Mme Du Deffand, voudrait aller la voir. La remercie pour les remarques sur les Mélanges provenant « d'un homme d'esprit » ; attend le jugement de Formont ; propos ambigus du président [Hénault]. Sa très chère géométrie. Ses Mélanges lui ont rapporté déjà 500 lt et pourraient lui en valoir 2000.
Incipit :
« Si vous avez jamais entendu parler du greffier de Vaugirard, faites-m'en l'application. »
Résumé :
Gênée à l'idée que D'Al. communique ses l. Pense que Canaye, comme Diderot, ne lui fera qu'une seule visite. Avis de Formont sur l'Essai sur les gens de lettres. Désolée qu’il veuille rester enfermé dans la géométrie. Rentrera à Paris en juin, espérant y dîner souvent avec lui. Devient aveugle. Ira la semaine suivante à Lyon voir le cardinal [de Tencin]. Canaye et sa nièce lui évoquent Thérèse philosophe.
Incipit :
« Quoique je vous croie à Lyon, madame, je vous adresse cette lettre à Mâcon… »
Résumé :
Canaye enchanté des l. de Mme Du Deffand. Malgré son avis et celui de Formont, il persiste à faire de la géométrie, qui est « sa femme ». N'a touché encore que 500 lt de son ouvrage au lieu des 2000 qu'il espérait. Impatient du retour en juin de Mme Du Deffand à Paris. Canaye, sexagénaire, est « fou à lier ».
Incipit :
« Il m'a été impossible, madame, d'avoir l'honneur de vous voir à Paris, quelqu'envie que j’en eusse… »
Résumé :
Est parti mercredi pour Blancmesnil. La remercie d’avoir parlé à d’Arg[enson] mais ne veut pas être secrétaire de l'Acad. sc. : donne ses raisons, difficile de succéder à Fontenelle. Oublier cette idée de Saint-Mard. Veut s'en tenir à la géométrie et rester pauvre, comme le veulent Maur[epas] et Mme de T[encin]. Le président Hénault et l’art. « Chronologie ». Revient à Paris vers le 12.
Incipit :
« Je reçus hier, madame, en arrivant de la campagne, une lettre de l'abbé de Canaye, … »
Résumé :
L. de Canaye l’informant de la « tracasserie » que Saint-Mard lui a faite avec elle et de la l. qu’il lui a écrite. D’Al. confirme ne pas vouloir être secrétaire de l'Acad. sc., ne veut pas aller sur les brisées de Montigny. Le Disc. prélim. de l’Enc. et les deux éloges dans le Mercure ont été faits sans arrière-pensée : « prouver qu'on peut être géomètre et avoir le sens commun ». Lui demande de ne pas lui en vouloir, pardonne à Saint-Mard. Ne fait que passer à Paris. Canaye la prie de ne pas parler de sa l.
Incipit :
« J'avais appris, madame, par M. Duché une partie de votre conversation avec M. de Paulmy. »
Résumé :
La candidature de Condillac [à l’Acad. fr.] est soutenue par la cousine de Paulmy [d’Argenson]. Duché et lui à Blancmesnil depuis hier, retournent ce soir à Paris. L'Enc. [t. III] paraît d'hier, elle peut faire lire l'avertissement. Visite du chevalier de Lorenzi. Bougainville aura les voix d'Hardion et de Sallier par la reine. [Hénault], qui ne peut pas le souffrir, a reçu l’avertissement, est mentionné dans l'Enc. non à l’art. « Chronologie » mais à l’art. « Chronologique », mais il trouvera la louange mince. Ses séjours prochains à Fontainebleau (partira avec Duché le 22 ou le 23, et il verra Quesnay) et au Boulay. N'importunera pas Mme de Pompadour pour l'affaire de l'abbé Sigorgne. Reste « quaker ». Va écrire à Maupertuis. Duché écrit un P.-S. : D’Al. n’a plus la tête tournée par une « péronnelle ».
Incipit :
« Votre lettre, madame, est venue fort à propos, car j'étais en peine de vous, … »
Résumé :
Elle a écrit à M. de Macon une lettre triste. Espère que sa secrétaire va mieux. L'art. « Chronologie » de l'Enc. et Hénault ; peu lui importe l'Acad. fr., Hénault lui a fait une l. de compliment entortillée sur sa préface [au t. I ou au III ?]. Il a dû s’étendre dans le J. sav. pour répondre aux critiques. Contrairement à Mme Du Deffand, Condillac et Grimm ne sont pas contents [de l’Enc.]. Se rendra avec Duché à Fontainebleau la semaine suivante, verra Quesnay, lui parlera de l'abbé Sigorgne. Sa vie retirée. Mort de Mme d’Aumont et du vicomte de Chabot.
Incipit :
« Premièrement, madame, vous avez tort de vous fâcher contre moi, car je n'ai point tort ; … »
Résumé :
A été trompé sur l’heure du départ du courrier de Nemours. Duché retenu à Paris. Ils partiront jeudi [25], seront au Boulay le dimanche ou lundi, pour une semaine. Ses imprimeurs se passeront de lui. Son appellation « chat moral » et la fin de sa passion pour Mlle Rousseau. Cet hiver, il ne verra que Mme Du Deffand et Canaye. Verra Quesnay à Fontainebleau. Lui reproche d'avoir écrit au président [Hénault] pour une place à l'Acad. fr.
Incipit :
« Vous m'avez permis, madame, de vous donner de … »
Résumé :
Voyage moins fatigant que prévu, est arrivé le 22. Fréd. II aurait mieux aimé faire Athalie que cette guerre et dit que « le plus beau jour de la vie est celui où on la quitte ». Accueil de la maison de Brunswick. Espère qu'il aura de ses nouvelles par Mlle de Lespinasse. Le roi lui a demandé de ses nouvelles. M. et Mme de Luxembourg.
Incipit :
« Non, non, monsieur je ne m'en rapporterai à personne… »
Résumé :
A reçu de lui une lettre charmante qui lui a rappelé l’âge d’or de leur amitié. Fréd. II et son mot de Saint-Denis. D’Al. doit rentrer pour faire un académicien. Un catéchisme que l'on attribue à Voltaire serait-il de lui ? Sa santé n'est pas bonne. Voit Mme de Luynes pendant son horaire, de sept à neuf. A vu que le catéchisme n’est pas de lui.